La question :
Bonjour Alex,
J’ai longtemps hésité à poser ma question ne voulant pas qu’elle résonne comme étant négative ou bien triste et pourtant…
Alors voilà, dans la mesure où notre réalité 3D est conforme à nos assomptions passées et que l’on ne manifeste pas ce que nous voulons mais ce que l’on est et que par conséquent nous sommes responsables de ce que nous projetons ma question est la suivante : quelle est notre part de responsabilité lorsque la mort s’incruste dans notre 3D ?
Je m’explique, il y a quelque temps j’ai perdu mon père et mon conjoint en l’espace de 2 mois 1/2. J’étais très proche de mon père et avec mon conjoint, nous devions nous marier. Bien que, comme tout à chacun, je sache pertinemment que la mort fasse partie de la vie, j’ai le regret et la peine de leur perte et du fait qu’un enfant de 11 ans ait perdu son grand-père et son père.
Néanmoins, je ne me sens aucunement responsable de cela. Et pourtant je me pose la question, et si ? Il est indéniable qu’ils faisaient partie de ma réalité 3D tout comme il est indéniable que je faisais partie de la leur, d’où ma question quelle est la responsabilité de “chacun” dans ces décès puisque “chacun” a sa propre 3D même si elles se rejoignent ?
Si toi aussi tu souhaites poser une question anonymement sur notre blog voici la marche à suivre : https://sorayainparadise.com/alexandra-repond-a-vos-questions/
La réponse de l’experte :
Bonjour, je te remercie pour cette question très fréquente et tout à fait légitime. Il est bien normal d’ailleurs, lorsque l’on comprend que nous sommes le seul créateur de notre réalité, que l’on s’interroge sur notre “responsabilité” concernant le décès des personnes de notre entourage.
Je vais essayer d’y répondre de la manière la plus complète et claire possible. C’est un sujet très délicat à aborder parce que sensible. Certaines personnes ont du mal à concevoir ce que je m’apprête à expliquer et auront peut-être une réaction assez vive à mes propos.
Gardez donc en tête, vous qui me lisez, qu’on me pose une question et que j’y apporte une réponse en fonction de mes croyances et de ma façon de voir la vie. Vous êtes libres de ne pas aimer ma réponse et de ne pas partager mes croyances. Je ne force personne.
Revenons-en à la question, il y a plusieurs aspects à prendre en considération. Tout d’abord, il y a l’aspect de la dualité qui est INDISPENSABLE à l’expérience de la vie. Comme tu le dis dans ta question, la mort fait partie de la vie. Sans la mort, la vie perd tout son sens. Et j’irais même plus loin, sans la mort, la vie perd toute sa beauté. Cependant, je note que tu utilises le terme “s’incruster” (“lorsque la mort s’incruste dans notre 3D”). L’utilisation (consciente ou inconsciente) de ce terme m’apprend que malgré le fait que tu saches que la mort fait partie de la vie, tu la vois comme une intrus qui n’a rien à faire là. Or il est indispensable d’accepter chaque aspect de la dualité sans quoi on entre en résistance et on lutte en permanence contre certaines choses faisant pourtant partie de l’expérience. La vie existe car la mort existe. Sans la mort, la vie ne peut pas exister.
Subir la perte, le deuil ou même encore le manque et la tristesse, c’est expérimenter un des deux aspects de la dualité. Il est important d’accepter que ça fait partie de l’expérience. Sans mort pas de vie, sans tristesse pas de joie etc… J’ajouterais que, de mon point de vue, l’immense douleur de la perte d’un être cher ne peut qu’augmenter l’appréciation de la vie. C’est parce qu’elle est fragile et parce qu’elle peut prendre fin à tout moment que l’expérience de la vie est si intense. Chaque personne confrontée à la perte d’un ou plusieurs êtres chers a vécu, de mon point de vue, l’expérience la plus bénéfique pour la suite de sa propre expérience de vie, car qui est en mesure d’apprécier la beauté de la vie, de respecter et d’aimer chaque minute de son expérience, si ce n’est la personne qui a expérimenté la fin brutale et inattendue de la vie ?
Si tant est qu’on a l’intention d’en tirer des bénéfices, la mort peut nous “enseigner” bien plus qu’on ne le pense. Mais je ne peux pas parler de la mort sans aborder l’aspect de l’interprétation personnelle. Vivre la mort comme un événement dramatique n’est pas obligatoire. Voir la mort comme quelque chose de négatif, de triste ou de douloureux n’est qu’un point de vue / une perception / une signification donnée / un jugement. Beaucoup de civilisations célèbrent la mort et lui donnent une signification joyeuse. Qui de notre culture ou de la leur a raison ? Aucune. Tout est une histoire de croyance et de choix d’interprétation. C’est toujours et encore une histoire de croyance et de choix. Certes, notre culture a une vision de la mort très négative mais rien ne nous oblige à adhérer à cette croyance.
Si ça peut t’aider, je vais te partager la croyance qui me permet de “mieux” vivre les décès de mes proches (bien que je n’en sois pas au stade d’en faire une réelle célébration). Nous ne sommes que de passage ici, pour faire une expérience. La personne défunte, tout comme toi, est issue de la Conscience Universelle et lors de la fin de l’expérience qu’est la vie, elle ne fait que retourner à la Conscience Universelle. La mort n’est qu’un retour à la source. La personne ne fait que passer du monde du visible au monde de l’invisible. Mais elle fait toujours partie du tout (la preuve, elle existe encore dans ta conscience). Tu n’es donc pas plus séparée de cette personne que tu ne l’étais lorsqu’elle était présente physiquement. Vous faites toujours parti, l’une comme l’autre, de la Conscience Universelle (du tout).
Ensuite, et je sais que cette partie peut être difficile à accepter, mais je vais devoir aborder l’aspect positif de la mort. Car oui, la mort apporte son lot de circonstances positives. Elle fait partie de l’expérience et en découle inévitablement d’autres expériences que l’on n’aurait pas pu faire sans l’intervention de ce décès. Oui, je sais, c’est difficile à accepter et pourtant…
Je vais te raconter une petite histoire pour illustrer mon propos. J’ai perdu un de mes frères lorsque j’avais 9 ans. Il en avait 20. Quelques années après son décès, alors que j’avais regardé le film “l’Effet Papillon”, je me suis demandée ce que ça pourrait changer si je revenais en arrière et empêchais sa mort. Très rapidement, je me suis rendue compte de tout ce qui avait fait suite à son décès et qui composait, à ce moment-là, l’essentiel de ma vie et de celle de mes proches. Certes, il y avait eu la peine, le manque et le sentiment d’injustice, certes, le vide créé par l’absence et la peine étaient toujours là, mais… Suite à son décès, dans les semaines qui ont suivies, ses amis sont tous venus, les uns après les autres, voir mes parents pour leur présenter leurs condoléances. Parmi eux, un jeune homme que nous n’avions jamais rencontré est tombé sous le charme de ma sœur (qu’il rencontrait alors pour la première fois). Il est devenu son petit ami, puis son époux et le père de ses trois enfants (mes neveux et ma nièce). De mon côté, parmi mes désirs les plus chers, je voulais être marraine et tata jeune. J’avais 15 ans quand je suis devenue tata et marraine de leur premier enfant. Ce n’est évidemment pas les seuls événements positifs qui ont découlé de ce décès. Et encore, il y a tous ceux dont je n’ai pas conscience.
L’expérience de la vie n’est qu’une succession d’événements, TOUS neutres. RIEN de tout ce que j’expérimente n’est bien ou mal. Ce ne sont que des expériences.
Nos croyances, nos opinions et points de vue, nos pensées récurrentes etc… En résumé, notre état de conscience, va déterminer comment nous allons réagir à ces événements et quelle signification nous allons leur donner. Mais, à la base, tout est neutre. Et chaque événement, peu importe l’interprétation que nous en faisons, fait partie du déroulement de quelque chose… Un décès n’est rien d’autre qu’une expérience imbriquée dans d’autres expériences qui mènent à d’autres expériences…
Est-ce que le décès de mon frère est ma manifestation ? Oui (puisque toute ma réalité est ma manifestation). Suis-je responsable ? Non (la mort est la seule issue possible de tout à chacun. Nous savons que nous finirons tous par mourir un jour, ça fait partie de l’expérience). Aurais-je dû ou pu l’empêcher ? Non (de mon point de vue, la mort est la seule chose sur laquelle nous ne pouvons rien car sans elle, l’expérience perd tout son sens. De plus, je n’ai aucune maîtrise du quand et du comment).
Je n’ai pas choisi et je ne choisirais jamais les expériences produites par mon état de conscience et qui font perpétuellement parti d’un grand tout.
Tout est étroitement lié, tout est en perpétuellement mouvement. Je ne fais qu’expérimenter ma conscience (et j’ai conscience que la mort est inévitable) et je n’ai aucune maîtrise sur le “comment” ni sur le “quand”. Je n’ai donc aucune responsabilité quant à comment et quand les gens, et moi-même, mourrons dans ma réalité. AUCUNE RESPONSABILITE !!!
Je ne suis pas responsable du décès de mon frère, ni de celui de mes parents, de mes grands-parents ou des amis jeunes que j’ai perdu… Par contre, je suis reconnaissante des expériences de vie partagées avec ces personnes et des expériences de mort qu’elles m’ont permis de faire car elles ont toutes fait partie de mon expérience et représentent également toutes un pont d’incidence vers d’autres expériences.
C’est ainsi qu’est faite la vie !
La mort existe et on ne peut pas déterminer sa survenance sans quoi on ne respecterait pas la règle n°1 de la vie qui veut qu’elle ait un début et une fin dont on ignore la date. Sinon, l’expérience ne serait plus du tout la même.
Si on ne peut pas choisir le moment de notre mort, on ne peut pas non plus choisir la date de la mort des autres personnes de notre réalité (qui ne sont rien d’autres qu’une extension de nous).
De mon point de vue (et je ne vais pas approfondir ce sujet car je ne suis pas certaine moi-même de pouvoir entrer dans les détails sans atteindre les limites de ma propre logique humaine) il peut arriver, dans certains cas, que nous puissions manifester un “report ultérieur” d’un décès, mais il semblerait, dans ce que j’ai pu observer, que ce soit seulement quand le “report” fait partie intégrante d’un autre pont d’incidence. Et quoiqu’il en soit, la mort interviendra quand même à un moment ou à un autre, je n’apprends rien à personne !
Pour conclure, je comprends totalement ce genre d’interrogation mais ce qu’il faut retenir c’est que nous ne sommes pas responsables, à proprement parler, de la mort des autres dans notre réalité puisque leur mort est, de toute façon, inévitable. Ne commençons pas à nous blâmer d’avoir eu à expérimenter la perte d’un proche, même si celle-ci est précoce et / ou violente. Nous n’avons pas choisi sciemment, nous ne sommes aucunement responsables.
Si je peux te donner un conseil supplémentaire, au-delà du fait de prendre conscience que la mort a aussi des aspects positifs, c’est d’accepter totalement le deuil, qui est bien naturel et que tu peux t’autoriser à vivre pleinement, mais d’abandonner tout sentiment de culpabilité, de colère ainsi que toute rumination de “ce qui aurait pu se passer si…”.
Il est important de comprendre que cette agitation mentale extrêmement négative n’est rien d’autre qu’un choix. Tout comme on se laisse emporter dans un tourbillon de pensées, croyances et interprétations négatives qui nous plongent dans un profond mal-être quand on manifeste une personne spécifique ou de l’argent ou quoi que ce soit d’autre, la rumination et la culpabilisation ne sont qu’une forme d’auto flagellation mentale que TU t’imposes PAR CHOIX.
J’espère avoir répondu à ta question de façon claire et précise. Je sais combien ce sujet est délicat.
À bientôt,
ALEX