La question :

Bonjour Alexandra,

Tout d’abord, je souhaite remercier toute la Team in Paradise pour tout le travail que vous faites.

Un rapide contexte pour que tu comprennes la situation :

Après une rupture, j’ai acheté le livre de Soraya pour récupérer son ex, j’ai fait les exercices et grâce à ça j’ai rencontré quelqu’un d’autre avec qui je suis aujourd’hui bien mieux. Au cours des exercices du livre, je me suis effectivement rendue compte que tout partait de moi et que je n’étais pas la même personne au début de la relation avec mon ex et à la fin de celle-ci. À la fin, il était devenu une grande partie de mon monde.

Ma question est la suivante : comment maintenir cet état d’esprit, dans lequel je me suis retrouvée après le livre, entre la rupture et la nouvelle relation en essayant de récupérer mon ex ?

Car au début de ma nouvelle relation, je ne me prenais pas la tête et me laissais emporter. Je n’avais aucune peur de le perdre ni besoin de son attention excessive. Mais petit à petit des craintes se forment, je deviens de plus en plus possessive et jalouse de toutes les autres femmes à qui il peut parler même professionnellement alors qu’il n’y a aucun problème et que tout se passe bien dans notre relation.

Je comprends qu’il s’agit d’une question de se mettre sur le piédestal, de confiance en soi et de self-concept, mais concrètement comment travailler ça et maintenir un bon état d’esprit tout au long de sa vie et non pas seulement après une rupture, afin que je reste le “centre de mon monde” durant toute la relation (et la vie) ?

 

Merci beaucoup pour ta réponse,

A bientôt.

 

Si toi aussi tu souhaites poser une question anonymement sur notre blog voici la marche à suivre : https://sorayainparadise.com/alexandra-repond-a-vos-questions/

La réponse de l’experte :

Bonjour, je vous remercie pour votre question. Tout d’abord, je profite de cette question pour souligner un phénomène dont on vous parle constamment :

Ce à quoi vous faites référence ici est, ni plus, ni moins, un changement d’état de conscience.

Ça illustre parfaitement nos propos lorsque l’on vous explique qu’on change perpétuellement d’état de conscience, que ça ne demande aucun effort et qu’il n’y a pas besoin de “preuve” dans la 3D pour que nous commencions à nous raconter des histoires différentes dans notre tête…

Ici, vous l’exprimez très bien quand vous expliquez que vous passez de l’état de conscience de la sérénité, de la confiance en début de relation à celui du doute et de la dépendance affective par la suite (alors que tout se passe bien dans la relation).

Il est vrai également que nous allons et venons plus facilement dans des états de conscience qui nous sont familiers (c’est-à-dire qu’on a déjà occupé auparavant de manière récurrente) surtout lorsqu’on fonctionne en mode “pilotage automatique” (de façon majoritairement inconsciente) mais ça ne veut pas pour autant dire qu’il est impossible ou très compliqué d’aller dans un état de conscience qui ne nous est pas familier. Ça demande juste un peu plus de vigilance consciente (quelle version de moi je suis ?)

 

Alors pourquoi vous basculez dans un bon état de conscience entre deux relations mais que vous retournez assez rapidement dans un mauvais état de conscience lorsque vous vous mettez en couple ?

Il s’agit, dans votre cas, mais comme pour beaucoup d’autres personnes dans le domaine sentimental, d’un self-concept qui n’est pas assez solide et donc qui repart très facilement en arrière.

 

Pour rappel, le self-concept est la manière dont vous vous définissez/identifiez/percevez, et il représente la grande majorité de votre état de conscience, c’est pourquoi, dans cette réponse, je parle d’abord d’état de conscience puis après de self-concept. Bien que l’un soit une composante de l’autre, ils sont indissociables. Si on change de self-concept, on change d’état de conscience, si on change d’état de conscience, on change de self-concept. C’est inévitable !

 

Donc, qu’est-ce que j’entends quand je dis que le self-concept n’est pas assez solide ?

Je m’explique : quand on est seul.e/célibataire, notre self concept concernant “nous et la relation amoureuse” n’est absolument pas sollicité, ce qui fait qu’on peut assez facilement ne pas y prêter attention ou encore croire qu’il est excellent (parce qu’on veut se le faire croire ou simplement parce qu’il est excellent UNIQUEMENT quand nous sommes seul.es… Paradoxal, mais vrai et fréquent). Nos insécurités sont donc mises en sommeil et c’est (presque) comme si elles ne faisaient plus partie de notre état de conscience.

 

Comme nous ne sommes plus “physiquement” confrontés aux situations qui éveillent nos insécurités, on peut assez aisément penser que si une situation auparavant problématique se (re) présentait à nous, on y réagirait de manière beaucoup plus saine. Ce phénomène vient souvent du fait qu’on a intellectualisé nos insécurités et les réactions qui en découlaient. On a compris que ces réactions n’étaient pas saines, on a compris leur mécanisme et on a compris qu’elles étaient malsaines pour nous, pour notre partenaire et pour la relation. Cependant, même si en prendre conscience est un premier pas important, il ne suffit pas. Il va falloir, ensuite, changer de mode de pensée et de fonctionnement (mais j’y reviendrais).

 

Quand on rencontre quelqu’un, au départ, il est assez facile de garder ces insécurités silencieuses, d’autant plus tant que nous ne sommes pas attachés à la personne fraîchement rencontrée.

Mais vient le moment où l’on commence à s’attacher, à développer des sentiments, à se projeter, et là, on revient solliciter notre self-concept qui concerne “nous et la relation amoureuse”. Et malheureusement, si ce self-concept a volontairement ou involontairement été ignoré tant que nous étions célibataire, il est inévitable qu’il restera le même que dans nos relations précédentes.

Et la raison pour laquelle c’est aussi fréquent de reproduire le même schéma à chaque nouvelle relation même si nous avons intellectualisé nos insécurités, c’est parce que la majorité d’entre nous tournons toute notre énergie vers l’extérieur… Et donc nous ne changeons absolument RIEN !

 

Donc, pour répondre clairement à votre question, revenons aux bases :

Déjà, en couple ou célibataire, nous ne devons pas ignorer, volontairement ou involontairement, nos croyances autour de la relation amoureuse, du sexe opposé (à adapter selon notre orientation sexuelle), ou encore nos croyances nous concernant vis à vis de l’amour.

Si, dans nos précédentes relations, ou l’actuelle, nous ressentons des peurs, des insécurités importantes, de la jalousie, un manque de confiance (en nous et en l’autre) ou encore que nous acceptons des comportements inacceptables, avons peur de poser nos limites, n’arrivons pas à être pleinement nous-même etc… Ça signifie qu’il faut faire évoluer son self-concept vers quelque chose de plus bénéfique.

 

L’erreur la plus commune que je constate dans la manifestation consciente c’est de diriger l’intégralité de son attention/de son énergie en direction de la SP (personne spécifique), de la relation passée ou à venir, et d’ignorer complètement le self-concept/l’état de conscience qui a mené à la situation que l’on souhaite changer.

Vous êtes très nombreux.ses à oublier que manifester consciemment est un processus de transformation DE SOI et non des autres ou de la 3D.

Donc oui, parfois vous faites du “surfaçage” concernant votre self-concept, mais souvent, vous ne vous rendez même pas compte que, là encore, c’est une énergie dirigée vers votre SP (“je suis la seule personne que SP aime”, “SP est obsédé par moi” etc….)

 

Si on souhaite manifester consciemment une vie amoureuse saine, harmonieuse, idéale, il faut absolument comprendre que toutes nos relations viendront valider notre état de conscience et qu’il est donc INDISPENSABLE que notre état de conscience soit en accord avec la relation souhaitée.

 

Je m’explique :

Vous voulez une relation où votre partenaire n’a d’yeux que pour vous

OK

Il va donc falloir que dans votre état de conscience, dans votre self-concept, tout soit en adéquation avec ça. Si vous êtes la version de vous qui se compare aux autres femmes, qui se sent menacée par une femme qui pourrait éventuellement avoir quelque chose que vous estimez ne pas avoir, qui a besoin de se sentir supérieure aux autres pour se sentir rassurée, alors vous ne pourrez pas manifester des expériences de vie qui n’impliquent aucune concurrence. Vous la craignez, vous évaluez perpétuellement l’éventualité d’une concurrence ou d’une menace, ça veut donc dire que ce qui est présent en vous, ce dont vous avez conscience, ce sur quoi vous êtes focalisé, c’est la concurrence. C’est donc EXACTEMENT ce que vous manifesterez.

 

Vous voulez une relation où votre partenaire vous traite comme une princesse

OK

Il va donc, là aussi, falloir que votre état de conscience, votre self-concept, soit en adéquation avec ça.

Si vous êtes la version de vous qui s’oublie complètement dans la relation, qui fait tourner sa vie/son monde autour de sa SP, qui se sent bien seulement quand sa SP daigne lui porter de l’intérêt, qui laisse sa SP lui manquer de considération ou de respect, alors vous ne pourrez pas manifester des expériences de vie qui implique que vous soyez respectée, choyée et priorisée. Vous ne respectez pas vous-même vos limites, vos valeurs, vos attentes, vos désirs. Vous ne faites pas de vous et votre bien-être une priorité. Ce qui est présent en vous c’est la peur (d’être quittée, de ne plus plaire, de perdre…), ce sur quoi vous êtes focalisée c’est votre SP (ce qu’il pourrait vouloir, penser, aimer…). C’est donc des relations en adéquation avec CET état de conscience que vous allez manifester, où votre SP ne pense qu’à lui, où il ne vous respecte pas, où il ne vous fait pas passer en priorité.

 

Vous comprenez ?

 

Donc, une fois que l’on sait ça, il suffit de se concentrer sur NOTRE état de conscience (et non sur la 3D, les circonstances, la SP, la relation etc …)

 

Déceler ce qui a pu manifester des situations indésirables, identifier nos croyances vis à vis de nous, de l’amour, du sexe opposé (à adapter suivant votre orientation sexuelle), de notre SP éventuellement aussi (ça doit venir en dernier lieu). Et une fois que c’est fait, prendre le temps de changer ce qui ne nous est pas favorable.

Comment ?

En décidant de déconstruire ces croyances, en acceptant d’adopter d’autres points de vue, en s’autorisant à agir/penser en fonction de soi (et non des autres), en choisissant de se raconter d’autres histoires…

Il est tout à fait possible de le faire en décidant simplement d’incarner une version de soi confiante avec une bonne estime personnelle, mais si c’est trop compliqué de le faire de cette manière, on peut s’aider de techniques, voir même du développement personnel si l’on pense avoir besoin d’un accompagnement thérapeutique. En tous les cas, il est INDISPENSABLE de changer ce qui se passe en nous pour que la 3D nous reflète des expériences différentes.

Et ça ne sert à rien de dire “je n’y arrive pas !”, “C’est trop compliqué”, “Je ne vois pas comment je peux me raconter que ma SP m’aime alors que … Blablabla….”, ….

Parce que lorsqu’il s’agit de se raconter des scénarios catastrophes quand tout va bien en 3D, bizarrement, vous ne rencontrez aucune difficulté ! C’est donc bel et bien que vous en êtes capables, que ce n’est pas si compliqué et que vous savez très bien comment faire pour vous raconter des histoires qui n’ont rien à voir avec la 3D !

 

En conclusion, vous l’aviez déjà compris mais effectivement, il s’agit d’œuvrer sur votre self-concept (donc votre confiance en vous, votre estime de vous-même, votre perception de vous etc…) et pour ce faire vous devez faire une petite introspection et commencer à réellement modifier les peurs, insécurités et croyances limitantes qui ne vous sont pas favorables.

Si les identifier et prendre le temps de les remettre en question pour les aborder sous un autre angle ne suffit pas, alors tournez-vous vers ce qui vous semble être efficace. Diverses techniques de manifestation, la méditation, l’hypnose, la thérapie psychologique, la thérapie d’accompagnement ou tout autre chose. Peu importe…

L’idée est d’arrêter de perpétuellement choisir d’adhérer à des croyances et des histoires qui ne vous sont pas favorables.

 

Il est important de prendre le temps de comprendre que cette dynamique d’attachement excessif ne reflète en rien l’amour que l’on peut porter à quelqu’un, ça n’a même rien à voir avec ça. Il s’agit là d’un besoin compulsif de combler quelque chose de “manquant” en soi.

On n’a pas vraiment peur de perdre l’autre (la preuve, si on le perd, une autre personne peut tout à fait éveiller les mêmes choses en nous), on a peur de perdre ce qu’on croit qu’il comble en nous.

L’idée est donc d’enfin se savoir et se sentir complet.e SANS qui que ce soit, car alors nous n’attribuons plus à personne la charge de combler nos failles et nous n’avons plus peur qu’ils nous démunissent s’ils venaient à partir.

 

Voilà donc par où commencer.

 

À bientôt,

 

Alex